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20 au 14 septembre 2008


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Pandémie : faut-il être proactif ou réactif?

19 septembre 2008, 8:52

Nous lisons et entendons beaucoup de critiques ces jours-ci à l'endroit du Ministère du l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) qui aurait péché excès de zèle en ordonnant la destruction massive de fromages qui se trouvaient dans quelque 300 établissements au Québec, tout cela en vue d'arrêter la propagation de la listériose, cette maladie infectieuse, contagieuse et inoculable, due à Listeria monocytogenes. Elle est dite «inoculable», parce que même si elle est une maladie infectieuse, elle est non contagieuse au sens propre, mais  peut se transmettre, soit par inoculation accidentelle, soit par inoculation au laboratoire.

Il faut rappeler qu'au cours de la dernière décennie, le Québec, et dans certains cas, le Canada entier, a eu son lot de pandémies qui ont frappé les cheptels et amené la fermeture des frontières aux produits de nos éleveurs. Dans certains cas, il s'agissait de troupeaux qui avaient été infectés par un animal importé, dans d'autres cas, il s'agissait de troupeaux dont les bêtes avaient mangé des farines contenant des carcasses d'animaux recyclés après leur mort causée par une infection.

Il faut aussi se rappeler du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui a amené, entre autres, la mise en quarantaine de la ville de Toronto.

Il faut se rappeler aussi de la fasciite nécrosante, maladie qui est plus connue sous le nom d'infection à bactérie mangeuse de chair, une infection qui se répand rapidement dans les différentes couches de tissus qui recouvrent les muscles (le fascia). Elle détruit les tissus et peut causer la mort en 12 à 24 heures. On estime qu'il y a chaque année entre 90 et 200 cas de fasciite nécrosante au Canada, dont environ 20 à 30 sont fatals.

Ces pandémies ont coûté des centaines de millions de dollars et, dans le cas des deux dernières, ont entraîné des centaines de morts. Pour les freiner, il a fallu prendre des mesures drastiques qui ont coûté très cher et qui ont bouleversé des pans entiers de la société alors que des mesures préventives, une extrême propreté entre autres, auraient coûté beaucoup moins cher en argent et n'auraient entraîner la mort de personne.

Et voilà que parce que dans le cas de listériose, le MAPAQ a pris des mesures drastiques mais qui, à ce jour, semblent efficaces, on lui reproche d'avoir fait preuve de zèle. Je regrette, mais je ne bois de cette tasse de thé. Je déplore que les producteurs et les distributeurs aient subi des pertes mais je crois qu'ils devraient se prémunir contre de telles situations en souscrivant les assurances nécessaires. Ce n'est pas au gouvernement de payer.

Et tant pis si Pauline Marois pense que l'action du MAPAQ est un «gâchis monumental». S'il y a un gâchis monumental qui dévaste le Québec depuis une décennie, c'est plutôt la réforme scolaire Marois!

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Un capitalisme à la dérive

17 septembre 2008, 9:45

«On privatise les profits et on socialise les dettes.» Jamais cet énoncé ne se sera avéré aussi vrai que ces jours-ci alors que le gouvernement américain doit injecter des milliards de dollars provenant des impôts des contribuables pour sauver de la faillite des firmes qui, parce que le gouvernement ne voulait pas réglementer ni surveiller (sous prétexte que l'État ne doit pas intervenir dans l'économie), ont permis aux requins, spéculateurs, capitaines d'industrie, etc. de faire n'importe quoi. Ce gouvernement intervient maintenant dans l'économie comme jamais aucun gouvernement ne l'a fait.

Le gouvernement américain utilise donc des fonds publics pour sauver des entreprises privées ayant fait des choix financiers stratégiques catastrophiques. Voilà qui ébranle drôlement la philosophie républicaine des Bush et des McCain - et, avant eux, des Reagan - qui veut que le marché s'autodiscipline et que l'offre, la demande et la compétition sont suffisantes pour que le marché s'auto-régularise.

Arrivera ce qui arrive habituellement: quand une entreprise fait faillite, généralement les cadres supérieurs s'en sortent assez bien et parfois se trouvent un beau parachute doré - souvent après avoir empoché des millions de dollars - et un emploi enviable ailleurs alors que les employés sont mis à la rue perdant parfois jusqu'à leur fond de pension.

Comme d'habitude, le système est réactif à défaut d'avoir été proactif. Les sauvetages par injection de liquidité n'ajoutent pas de la richesse. Ce n'est rien d'autre qu'une dette additionnelle ajoutée à une entreprise déjà surendettée qui n'aurait jamais dû recevoir du financement en temps normal.

Voilà le vrai visage d'une Amérique, surtout celle de Bush et de McCain qui veut lui succéder, qui veut implanter la démocratie dans le monde entier en se montrant en exemple. Elle est plutôt en route pour l'exportation d'une crise financière et économique mondiale.

________________
Sur le même sujet, à lire dans Le Devoir d'aujourd'hui, un article que signe Guy Taillefer:  McCain nouveau. Dans les commentaires, un lecteur nous informe que les mesures qui avaient été mises en place après la débâcle de 1929 ont été assouplies sous Reagan, en 1999, avec, comme objectif et résultat, la limitation de l'intervention de l'État laissant ainsi, entre autres, la place aux créateurs de produits financiers exotiques dont on cueille maintenant les fruits empoisonnés.

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Mais quand sortiront-ils les crocs?

15 septembre 2008, 16:47

Un «Freak show» (une exposition de monstres): voilà comment est qualifiée ce matin dans un journal la campagne présidentielle américaine. McCain monte dans les sondages pendant que, naturellement, Obama baisse. Quand ce dernier attaquera-t-il?

Plutôt que de faire de l'humour d'un goût douteux en comparant Bush et McCain a deux cochons dont l'un porte du rouge à lèvres, pourquoi Obama n'aborde-t-il pas les sujets suivants:

  • la sale guerre en Irak qui a été déclarée sans preuves, voire avec des mensonges;
  • les coûts de cette guerre;
  • la torture autorisée par Bush qui a déshonoré toute l'Amérique;
  • la perte de l'intimité des citoyens dont on peut écouter les conversations téléphoniques, lire les courriels, saisir les cellulaires, les portables, etc.;
  • les magouilles financières dues au laxisme de l'administration Bush qui menacent de jeter le monde dans une grave crise financière;
  • les milliards de dollars dépensés pour financer la sale guerre et pour accorder des baisses d'impôt aux plus riches de la société, milliards qui auraient pu être utilisés pour améliorer bien des aspects de la nation américaine, notamment le système de santé;
  • le système de santé qui coûte plus cher que dans tous les pays de l'Occident mais auquel n'ont pas accès des millions de personnes;
  • etc., etc., etc.


Ici, au Canada, plus précisément au Québec, Gilles Duceppe semble en panne d'idées. Il pourrait:

  • dénoncer les magouilles financières qui ont permis de contourner la loi sur les dépenses électorales;
  • dénoncer le fait qu'un député à l'article de la mort s'est vu offrir de l'aide afin de voter du côté du gouvernement;
  • les tentatives faites dans le but de criminaliser éventuellement l'avortement;
  • dénoncer l'abolition du programme d'aide à la contestation judiciaire qui sert surtout aux francophones et qui a permis de sauver Rochefort;
  • dénoncer l'absence d'aide au Québec dans l'industrie du bois, dans l'industrie du boeuf et dans l'industrie manufacturière;
  • dénoncer les coupures dans la culture et dans les programmes de création d'emploi;
  • dénoncer l'absence de volonté de protéger l'environnement;
  • dénoncer le refus du gouvernement fédéral de faire appliquer les dispositions de la Charte de la langue française aux employés du gouvernement fédéral qui travaillent au Québec;
  • dénoncer la diminution de la surveillance des firmes qui produisent ou transforment les aliments, se fiant à l'auto-surveillance, avec comme  conséquence les graves épidémies de maladies que nous connaissons présentement;
  • etc., etc., etc.

Naturellement, des recherchistes pourraient mettre de la chair autour de ces os. Il faut cesser de dire ce qu'a fait le Bloc; il faut démolir les Conservateurs.

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